Le papier recyclé
En France, nous consommons autour de 150 kg de papier et de carton par an et par personne.
Une petite partie de ce papier contient des fibres recyclées (journaux,
cartons) mais il serait possible d'augmenter de manière importante
le taux de recyclage du papier et du carton. De nombreux emplois peuvent
être créés dans ce secteur.
- diminution des arbres nécessaire (il faut 1,5 à 2 tonnes de bois pour fabriquer 1 tonne de papier, et 1,2 tonne de vieux papiers pour 1 tonne de papier recyclé)
- diminution de l'énergie nécessaire à la fabrication du papier, en particulier sur le broyage du bois et l'extraction de la cellulose (7300 kWh par tonne) comparé à la préparation de la pâte avec des vieux papiers (1 300 kWh par tonne)
- diminution importante de consommation d'eau (22 m3 par tonne de bois au lieu de 1,7 m3 par tonne de papier récupéré)
- baisse importante des rejets polluants dans l'eau (143 kg par tonne de bois au lieu de 4 kg par tonne de vieux papier, après épuration biologique).
En France, les consommateurs cherchent à avoir le papier le plus
blanc possible, alors qu'en Allemagne l'utilisation du papier gris est
courante et que l'utilisation de papier blanc pour les correspondances
privées paraît même déplacée, car le
blanc est l'apanage des administrations ou des grosses entreprises.
Cette demande de papier blanc oblige à effectuer un désencrage
et un blanchiment poussé, alors qu'en acceptant des papiers gris
on économise sur ces opérations. Savez-vous que le confort
de lecture est accru avec du papier grisé ?
Pour désencrer et reblanchir il faut consommer de l'énergie
et des additifs : solutions savonneuses, chlore gazeux, dioxyde de chlore,
péroxyde d'hydrogène. Ces produits utilisés sont
polluants, en particulier le chlore.
C'est pourquoi, pour répondre à la demande écologique,
les papetiers proposent du papier blanchi sans chlore. Ce label est souvent
apposé sur du papier non recyclé pour être vendu comme
du papier écologique. Ils n'ont peut-être pas été
traités au chlore gazeux, mais ils ont toujours subi un traitement
au dioxyde de chlore. On parle de papier «sans chlore» lorsqu'il
y a moins de 100 grammes de résidus organo-chlorés par tonne
de papier, et de papier «sans chlore élémentaire»
pour moins de 500 grammes de résidus chlorés à la
tonne.
Le papier «sans chlore» et non recyclé a peu d'avantages
écologiques.
En fait, il faut utiliser des papiers recyclés fabriqués
dans des usines modernes qui bénéficient des dernières
techniques de dépollution de leurs effluents. Le taux de pollution
de toutes les usines à papier (recyclés ou neuf) est fonction
des investissements dans ces techniques dépolluantes.
source : on peutle faire